--- English Transcript ---
Dear all, my name is Bernard Kao.
I'm a law professor and a board member of ECPAT Taiwan.
ECPAT Taiwan is an NGO established for the purpose,
preventing child sexual exploitation.
In addition to raising public awareness,
ECPAT Taiwan has successfully promoted legislative reforms
and conducted training courses for law enforcement.
It also set up the first hotline
to handle reports on child sexual abuse images.
Article 34 of the UN Convention on the Rights
of the Child provides a legal basis for states
to take measures against child sexual abuse materials.
Nonetheless, the process
of transforming international law into national legislation
is complex and legnthly.
In Taiwan, laws banning child sexual abuse materials
began in the mid-1990s.
The scope of prohibition was limited to the production,
dissemination, selling
and displaying of sexual intercourse
or obscene images involving real children.
In 2007, simple possession was included as a misdemeanor.
It was not until 2023 that we saw comprehensive amendments
to the various relevant laws and regulations
regarding child sexual abuse materials.
The newly amended “Child and Youth Sexual Exploitation
Prevention Act” imposes heavier punishments to any person
who produces, distributes, broadcasts, delivers, displays
or possesses sexual images
or videos of a child or youth.
In addition, depictions
of imaginary minors engaged in sexually explicit conduct
manifested through drawings, cartoons, animations,
paintings, or other items are included within the definition
of child sexual exploitation.
Accordingly, they shall be banned. As soon
as this newly amended law came into effect,
a strong protest was made by Taiwan’s ACG industry
about the inclusion of animation, comics
and games in the act.
It claimed that as those works involve no real child victims,
they were protected by the free speech clause
of the Constitution. Borrowed from Japan,
this argument was widely spread in social media
and eventually caught the attention of the government.
Unfortunately, some legislators were convinced
and eventually competent authority made a compromise.
The latest interpretation is
that those materials are only subject
to punishment if they are considered
as “obscene” under the Criminal Code.
Needless to say, the punishment is much lighter
and simple possession is no longer illegal.
From the perspective of child protection,
the ACG industry’s argument is nothing
but an excuse to secure its huge profits earned from
importing an enormous amount of those products in Japan.
It chooses to ignore the fact that those animations, manga
and video games depicting child sexual images
sexualize children, distort the relationship
between children and adults,
and treat children as sexual objects of adults.
Their mere existence, violates the principle
of the best interest of the child
as stated in the UN Convention on the Rights of the Child.
If we are to uphold the zero-tolerance policy against child
sexual exploitation, there is no reason
to turn the blind eye to this issue.
ECPAT Taiwan vows
never to sacrifice the rights
and welfare of children. The fight continues,
and we shall prevail.
--- French Transcript ---
Bonjour à tous, je m'appelle Bernard Kao.
Je suis professeur de droit et membre du conseil d'administration d'ECPAT Taïwan.
ECPAT Taïwan est une ONG créée dans le but
de prévenir l'exploitation sexuelle des enfants.
Outre la sensibilisation du public,
ECPAT Taïwan a réussi à faire adopter des mesures législatives,
et a organisé des formations pour les forces de l'ordre.
Il a également mis en place la première assistance téléphonique
pour traiter les signalements d'images d'abus sexuels d'enfants.
L'article 34 de la Convention des Nations Unies relative aux droits
de l'enfant fournit une base juridique permettant aux États
de prendre des mesures contre les images d'abus sexuels d'enfants.
Néanmoins, le processus
amenant à transformer le droit international en législation nationale
est complexe et long.
À Taïwan, la première loi interdisant le matériel d'abus sexuel d'enfants
a été adoptée au milieu des années 1990.
Le champ d'application de l'interdiction était limité à la production,
à la diffusion, à la vente
et à l'affichage d'images obscènes ou représentant
des rapports sexuels impliquant de vrais enfants.
En 2007, la possession simple a été incluse comme délit.
Ce n'est qu'en 2023 que nous avons constaté des avenants complets
aux diverses lois et réglementations pertinentes
concernant le matériel d'abus sexuel d'enfants.
La « Child and Youth Sexual Exploitation Prevention Act »,
nouvellement amendée, impose des peines plus lourdes à toute personne
qui produit, distribue, diffuse, fournit, affiche
ou possède des images ou des vidéos
à caractère sexuel d'un enfant ou d'un adolescent.
En outre, les représentations
de mineurs imaginaires se livrant à des actes sexuellement explicites
par le biais de dessins, de bandes dessinées, d'animations,
de peintures ou d'autres objets sont incluses dans la définition
de l'exploitation sexuelle des enfants.
En conséquence, elles doivent être interdites. Dès l'entrée
en vigueur de cette loi nouvellement amendée,
l'industrie taïwanaise de l'ACG a vivement protesté contre
l'inclusion de l'animation, de la bande dessinée
et des jeux dans la loi.
Elle a fait valoir que, ces œuvres n'impliquant pas de véritables enfants victimes,
elles étaient protégées par la clause de liberté d'expression
de la Constitution. Emprunté au Japon,
cet argument a été largement diffusé dans les médias sociaux
et a fini par attirer l'attention du gouvernement.
Malheureusement, certains législateurs ont été convaincus
et l'autorité compétente a fini par faire un compromis.
Selon la dernière interprétation,
ces documents ne sont passibles
de sanctions que s'ils sont considérés
comme « obscènes » au sens du code pénal.
Il va sans dire que la sanction est beaucoup plus légère
et que la simple possession n'est plus illégale.
Du point de vue de la protection des enfants,
l'argument de l'industrie des ACG n'est rien
d'autre qu'une excuse pour garantir les énormes profits qu'elle
tire de l'importation d'une énorme quantité de ces produits depuis le Japon.
Elle choisit d'ignorer le fait qu’en représentant des images sexuelles d'enfants,
ces animations, mangas et jeux vidéo
sexualisent les enfants, faussent la relation
entre les enfants et les adultes
et traitent les enfants comme des objets sexuels pour les adultes.
Leur simple existence viole le principe
de l'intérêt supérieur de l'enfant
tel qu'il est énoncé dans la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant.
Si nous voulons maintenir la politique de tolérance zéro contre l'exploitation
sexuelle des enfants, il n'y a aucune raison
de fermer les yeux sur ce problème.
ECPAT Taïwan s'engage
à ne jamais sacrifier les droits
et le bien-être des enfants. La lutte continue,
et nous vaincrons.
--- Spanish Transcript ---
Estimados, mi nombre es Bernard Kao.
Soy profesor de derecho y miembro de ECPAT Taiwan.
ECPAT Taiwan es una ONG fundada con el fin
de prevenir la explotación sexual infantil.
Además de aumentar el conocimiento en la población,
ECPAT Taiwan ha promovido con éxito reformas legislativas
y realizado cursos de capacitación para los organismos de seguridad.
También organizó la primera línea de ayuda
para denuncias de imágenes de abuso sexual infantil.
El Art. 24 de la Convención sobre los Derechos del
Niño de las Naciones Unidas provee la base legal para
que los estados tomen medidas contra el material de abuso sexual infantil.
Sin embargo, el proceso
de transformar el derecho internacional en legislación nacional
es complejo y dilatado.
En Taiwán, las leyes que prohíben el material de abuso
sexual infantil comenzaron a mediados de 1990.
La prohibición estaba limitada a la producción,
difusión, venta
y exhibición de relaciones sexuales o imágenes
obscenas con participación de menores reales.
En 2007, la posesión simple se incluyó como un delito menor.
No fue hasta 2023 que vimos enmiendas integrales
a las distintas leyes y reglamentaciones relevantes
relacionadas con el material de abuso sexual infantil.
La nueva y enmendada ley de «Prevención de la Explotación
Sexual de Niños y Jóvenes» impone penas más graves a cualquier persona
que produce, distribuye, transmite, entrega, muestra
o posee imágenes o vídeos
sexuales de un niño o joven.
Además, las representaciones de menores imaginarios
participando en conductas sexualmente explícitas
en dibujos, caricaturas, animaciones,
pinturas u otros elementos se incluyen en la definición
de explotación sexual infantil.
Por lo tanto estarán prohibidas. Tan pronto como esta nueva
ley enmendada entró en vigencia,
el sector de ACG de Taiwán realizó una fuerte protesta
por la inclusión de animaciones, cómics y
juegos en la ley.
Afirmaron que como estos trabajos no involucran víctimas infantiles reales
estaban protegidos por la cláusula de libertad de expresión
de la Constitución. Este argumento, copiado de Japón,
está ampliamente difundido en redes sociales
y eventualmente llamó la atención del gobierno.
Lamentablemente, algunos legisladores se convencieron
y la autoridad competente llegó a un compromiso.
La más reciente interpretación es que
dicho material no está sujeto
a sanción si se le considera
«obsceno» según el Código Penal.
Obviamente, la sanción en mucho más leve
y la simple posesión ya no es ilegal.
Desde la perspectiva de la protección de menores,
el argumento del sector de ACG no es más
que una excusa para garantizar enormes ganancias
de importar grandes cantidades de estos productos a Japón.
Prefiere ignorar que estas animaciones, manga
y vídeojuegos que representan imágenes sexuales de niños,
sexualizan a los menores, distorsionan la relación
entre menores y adultos y tratan a los niños
como objetos sexuales de los adultos.
Su mera existencia infringe el principio
del mejor interés de un menor según lo establece
la Convención sobre los Derechos del Niño de Naciones Unidas.
Si vamos a mantener tolerancia cero contra la
explotación sexual infantil, no hay motivo para
hacer la vista gorda sobre este tema.
ECPAT Taiwan promete
nunca sacrificar los derechos y
el bienestar de los niños. La lucha continúa
y ganaremos.