--- English Transcript ---
On November 19th,
I had woke up first thing in the morning to go to work.
Came downstairs and I saw my son sitting there wide awake.
It was a big day for him.
Him and his mother were going to a HBCU college fair.
So I talked to him to give him a few encouraging words
to let him know, "Hey, you know,
this is a special day for you.
Take it all in, enjoy it. Talk to everybody you can."
All the good things that a good dad says to a kid
that he wants to succeed in life.
After I talked to him for a brief period of time, I went
to work and I was happy.
Had a good smile on my face.
'cause I knew that my child was about to do something
with his life that I never got a chance to do.
I was proud of him. I'm at work.
I get off about 6:00 PM that evening.
I got home to find that my son,
for some unknown reason at the time, had taken his life.
I found him laying on the floor inside of a room where
he was just there, but not there.
It was one of those moments
where I didn't know what to think.
I had a lot of emotions running through me.
It was a lot of tears. I, I, I was frozen in place.
It was all the bad things
that you would think about when something
really traumatic happens.
I, I, I just cried for probably four
or five minutes straight
before I realized that even though
I just lost my only child, I still had to notify his mother
that the only child she would ever have
also is no longer here.
It was the worst day of our lives.
Our world stopped.
We realized our memories stopped with James,
and that next morning we found out
that James received 200 messages in 19 and a half hours.
James was a victim of Sextortion.
They instilled suicidal thoughts into James,
telling him he had no way out, exploiting him
and spreading pictures of himself, unclothed,
to his friends and family.
And they threatened him
and told him that he would never get rid of them.
Today, Timothy
and I refuse
to let anyone else find out the way that we found out
what Sextortion is.
We created the Do It for James Foundation
that brings light to Sextortion.
We wanna make the conversation normal, teach kids
how to get out of it,
and every single day, every single minute
that Sextortion is talked about
and another child is helped,
James's light shines a little brighter.
So, although we cannot have James here in the physical,
how we desperately want to, we will keep marching
and marching and marching until laws are passed
and until more references
and resources are being used, until this crime
slowly diminishes.
--- French Transcript ---
Le 19 novembre,
je me suis réveillé à la première heure pour aller travailler.
En descendant, j'ai vu mon fils assis, bien éveillé.
C'était un grand jour pour lui.
Lui et sa mère allaient à une foire universitaire HBCU.
Je lui ai donc parlé pour lui donner quelques mots d'encouragement
et lui dire : « Hé, tu sais,
c'est un jour spécial pour toi.
Mets-y tout ce que tu as, et profites-en. Parle à tous ceux que tu peux. »
Toutes les bonnes choses qu'un bon père dit à un enfant
qu'il veut voir réussir dans la vie.
Après lui avoir parlé pendant un bref moment, je suis parti
travailler et je me sentais heureux.
J'avais un large sourire sur le visage,
parce que je savais que mon enfant était sur le point de faire quelque chose
de sa vie que je n'ai jamais eu la chance de faire.
J'étais fier de lui. J'étais au travail.
J'ai terminé vers 18 heures ce soir-là.
En rentrant chez moi, je découvre mon fils qui,
pour une raison inconnue à ce moment-là, s'est donné la mort.
Je l'ai trouvé allongé sur le sol dans une pièce où
il était là, mais pas là.
C'était l'un de ces moments
où je ne savais plus quoi penser.
Une foule d'émotions m'a traversé.
Il y avait beaucoup de larmes. Je, je, j'étais figé sur place.
C'était toutes les mauvaises choses
auxquelles vous pensez quand quelque chose
de vraiment traumatisant arrive.
J'ai pleuré pendant quatre
ou cinq minutes d'affilée
avant de réaliser que même si
je venais de perdre mon seul enfant, je devais quand même informer sa mère
que le seul enfant qu'elle aurait jamais
n'était plus là.
Ce fut le pire jour de notre vie.
Notre monde s'est arrêté.
Nous avons réalisé que nos souvenirs s'étaient arrêtés avec James,
et le lendemain matin, nous avons découvert
que James avait reçu 200 messages en 19 heures et demie.
James a été victime de sextorsion.
Ils ont instillé des pensées suicidaires à James,
en lui disant qu'il n'avait aucun moyen de s'en sortir, en l'exploitant
et en diffusant des photos de lui, nu,
à ses amis et à sa famille.
Et ils l'ont menacé
et lui ont dit qu'il ne se débarrasserait jamais d'eux.
Aujourd'hui, Timothy
et moi refusons
que quelqu'un d'autre découvre ce qu'est la sextorsion de la même
façon que nous l'avons fait.
Nous avons créé la fondation Do It for James
qui fait la lumière sur la sextorsion.
Nous voulons rendre la conversation normale, apprendre aux enfants
comment s'en sortir,
et chaque jour, chaque minute
que l'on parle de la sextorsion
et qu'un autre enfant reçoit de l'aide,
la lumière de James brille un peu plus.
Alors, même si nous ne pouvons pas avoir James ici, physiquement,
comme nous le souhaitons désespérément, nous continuerons à marcher,
à marcher et à marcher jusqu'à ce que des lois soient adoptées
et jusqu'à ce qu'il y ait plus de références
et de ressources, jusqu'à ce que ce crime
diminue lentement.
--- Spanish Transcript ---
El 19 de noviembre
me desperté temprano para ir a trabajar.
Bajé la escalera y vi a mi hijo sentado y totalmente despierto.
Era un gran día para él.
Iba a ir con su mamá a la feria de HBCU.
Le hablé para alentarle,
para que supiera. «Hola,
es un día especial para ti.
Absorbe todo, disfrútalo. Habla con todas las personas que puedas.»
Todo lo bueno que un buen papá le dice a un hijo,
que desea que triunfe en la vida.
Después de hablar un rato con él, fui
al trabajo y me sentía feliz.
Me fui sonriendo,
porque sabía que mi hijo estaba por hacer algo de
su vida, algo que nunca pude hacer.
Estaba orgulloso de él. Estoy en el trabajo.
Salgo alrededor de las 18:00 h.
Llego a casa para enterarme
de que mi hijo se había quitado la vida, aunque no sabíamos por qué.
Lo encontré tirado en el suelo en una habitación,
estaba allí, pero no estaba.
Fue uno de esos momentos
en los que no supe qué pensar.
Me sacudían emociones contradictorias.
Lloré mucho. Me paralicé.
Fue todo lo malo
que puedan imaginarse cuando
ocurre algo realmente traumático.
Probablemente lloré durante
cuatro o cinco minutos seguidos
antes de darme cuenta de que, aunque
había perdido a mi único hijo, aún debía informarle a su madre
de que el único hijo que tenía
ya no estaba con nosotros.
Fue el peor día de nuestras vidas.
Se detuvo el mundo.
Nos dimos cuenta de que nuestros recuerdos se detuvieron con James;
al día siguiente supimos que
James había recibido 200 mensajes en 19 horas y media.
James fue víctima de sextorsión.
Le inculcaron ideas suicidas,
le dijeron que no tenía salida, le explotaron
y difundieron imágenes de él, sin ropa,
a sus amigos y familiares.
Y le amenazaron
y le dijeron que nunca se libraría de ellas.
Hoy, Timothy
y yo nos negamos a que
nadie descubra qué es la sextorsión
de la manera en la que lo hicimos nosotros.
Creamos la fundación Do It For James
que informa sobre la sextorsión.
Queremos que se convierta en tema de conversación, enseñar
a los niños a librarse de ella
y cada día, cada minuto en el
que se hable de sextorsión
y se ayude a otro niño,
la luz de James brillará aún más.
De esta manera, aunque no tengamos a James físicamente,
lo que deseamos desesperadamente, seguiremos luchando
y luchando hasta que se sancionen las leyes
y hasta que se usen más referencias
y más recursos, hasta que este delito
disminuya lentamente.