--- English Transcript ---
The terminology issue is
so important in multiple respects.
When we think about effective communication, we think about
how we want to have a term, first of all,
that people understand; that we know
what we're trying to convey.
We also want, when it comes to articulating abuses, we want
to make sure we're using respectful terms
that aren't themselves contributing in some ways of the harm
or trivializing the harm.
And sometimes it can be a trade off between those two
because maybe a publicly understood term is one
that is somewhat trivializing
and doesn't really convey the gravity of the abuse.
So when we think about the fact that advocates
will often say "child pornography" is not the right term,
it doesn't seem to convey what you really want
to convey here, which is that some child has been exploited,
has been abused, and that the word pornography seems
to suggest something consensual, something adult,
something acceptable.
Now, the same or somewhat similar concerns have happened,
I would say when it comes to the evolution
of the terminology around "revenge porn"
or what was originally referred to
as revenge porn from the very beginning, survivors
and their advocates said
that's not really an accurate term for lots of reasons.
The first part is that it's not actually about
revenge in many cases.
Sometimes it's some person who's hacked into somebody else's
account and has no idea who they are,
and it's not a relationship gone wrong.
And then the second part was, well,
what about calling it porn?
Now, it was slightly different from the child sexual
exploitation context
because when we're talking about adults,
presumably maybe the term pornography is not such a
misnomer, because if we're trying to convey
that it's sexually explicit information as opposed
to some other kind of information,
and we're trying to convey the idea
that someone has been turned into sexual entertainment,
then the word pornography actually has a lot of use.
That being said, many survivors
and victims have said that they're uncomfortable with
that term precisely
because they think that it implies that there was some sort
of consent involved.
So when advocates move
to the term non-consensual pornography
to replace the revenge part with the part that's important,
which is about the lack of consent,
there was still some concern about that second part,
the pornography term.
So what has evolved since then is trying to think
of umbrella terms that capture multiple
forms of exploitation.
So this umbrella term that we've adopted,
borrowing from British scholars Claire McGlynn
and Erika Rackley, who came up
with the term "image-based sexual abuse" to cover a lot
of these different forms.
And then when it comes to the actual content that we used
to refer to, and sometimes still refer to
as "non-consensual pornography" to refer to it instead
as "non-consensually distributed intimate imagery."
And that I think is a little bit more,
it's more accurate certainly,
and it doesn't have the same worrisome connotations
that we might think about when it comes to that term "porn."
At the same time, it's a little bit of a mouthful to say,
and it's a little harder for the public,
I think, to understand quickly.
So sometimes we use those terms.
We use a lot of different terms that are imperfect
because we're trying to ensure
that the public understands quickly
what it is that we're talking about.
So it suggests that when it comes to the terminology debate,
that we try to do our best to be accurate, to be respectful,
to not trivialize or misinterpret
or mischaracterize the abuse,
but also understand that people might use any number
of terms to try to convey the same thing.
And sometimes that's because it's a term
that they just understand better.
So having a kind of open mind about that, both
to hear people in terms of what they say
and maybe contribute to that by saying, well, advocates
and survivors may want to suggest a better term.
I think that's probably the best way forward.
--- French Transcript ---
La question de la terminologie est
très importante à de nombreux égards.
Lorsque nous pensons à une communication efficace, nous pensons
tout d'abord à l'utilisation d'un terme
que les gens comprennent ; nous savons
ce que nous essayons de transmettre.
Nous voulons également, lorsqu'il s'agit d'exprimer les abus,
nous assurer que nous utilisons des termes respectueux
qui ne contribuent pas eux-mêmes, d'une certaine manière, au préjudice
ou à la banalisation du préjudice.
Parfois, il peut s'agir d'un compromis entre les deux,
car il se peut qu'un terme compris par le public soit
quelque peu banalisant
et ne traduise pas vraiment la gravité de l'abus.
Ainsi, lorsque nous pensons au fait que les défenseurs
diront souvent que « pédopornographie » n'est pas le terme approprié,
il ne semble pas transmettre ce que vous voulez vraiment
transmettre ici, à savoir qu'un enfant a été exploité,
a été abusé, et que le mot pornographie semble
suggérer quelque chose de consensuel, quelque chose d'adulte,
quelque chose d'acceptable.
Des préoccupations similaires ou quelque peu semblables se sont manifestées,
je dirais, lorsqu'il s'agit de l'évolution
de la terminologie autour de la « vengeance porno »,
ou de ce que l'on appelait à l'origine
la vengeance porno. Depuis le tout début, les survivants
et leurs défenseurs ont dit
que ce n'était pas vraiment un terme exact pour de nombreuses raisons.
Tout d'abord, dans de nombreux cas, il ne s'agit
pas vraiment de vengeance.
Il s'agit parfois d'une personne qui a piraté le compte de quelqu'un
d'autre et qui n'a aucune idée de son identité,
et il ne s'agit pas d'une relation qui a mal tourné.
Et puis la deuxième partie, c'était :
et si on appelait ça du porno ?
C'était un peu différent du contexte de l'exploitation
sexuelle des enfants,
car lorsque nous parlons d'adultes,
le terme « pornographie » n'est peut-être pas si mal
choisi, parce que si nous essayons de faire comprendre
qu'il s'agit d'informations sexuellement explicites plutôt
que d'un autre type d'informations,
et que nous essayons de faire comprendre
que quelqu'un a été transformé en divertissement sexuel,
alors le mot « pornographie » est en fait très utile.
Cela dit, de nombreux survivants
et victimes ont déclaré qu'ils n'étaient pas à l'aise avec
ce terme, précisément
parce qu'ils pensent qu'il implique qu'il y a eu
une sorte de consentement.
Ainsi, lorsque les défenseurs ont adopté
le terme « pornographie non consensuelle »
pour remplacer la partie « vengeance » par la partie la plus importante,
à savoir l'absence de consentement,
cette première partie, le terme « pornographie »,
a encore suscité des réserves.
Ce qui a évolué depuis lors, c'est d'essayer de trouver
des termes génériques qui englobent de multiples
formes d'exploitation.
Le terme générique que nous avons adopté
s'inspire des universitaires britanniques Claire McGlynn
et Erika Rackley, qui ont créé
l'expression « abus sexuel basé sur l'image » pour couvrir un grand nombre
de ces différentes formes.
En ce qui concerne le contenu proprement dit, que nous
appelions et appelons encore parfois
« pornographie non consensuelle », nous l'appelons désormais
« images intimes distribuées de manière non consensuelle ».
Je pense que ce terme est un peu plus
il est assurément plus précis,
et il n'a pas les mêmes connotations inquiétantes
que celles que pourrait avoir le terme "porno".
En même temps, c'est un peu long à dire,
et c'est un peu plus difficile à comprendre
rapidement pour le public, je pense.
C'est pourquoi nous utilisons parfois ces termes.
Nous utilisons beaucoup de termes différents qui sont imparfaits
parce que nous essayons de faire en sorte
que le public comprenne rapidement
de quoi nous parlons.
En ce qui concerne le débat sur la terminologie,
nous devrions donc faire de notre mieux pour être précis, respectueux,
ne pas banaliser, mal interpréter
ou mal caractériser les abus,
mais aussi comprendre que les gens peuvent utiliser un certain nombre
de termes pour essayer d'exprimer la même chose.
Parfois, c'est parce qu'il s'agit d'un terme
qu'ils comprennent tout simplement mieux.
Il faut donc faire preuve d'ouverture d'esprit, à la fois
pour écouter ce que les gens ont à dire
et peut-être pour y contribuer en disant que les défenseurs
et les survivants voudront peut-être suggérer un meilleur terme.
Je pense que c'est probablement la meilleure façon d'avancer.
--- Spanish Transcript ---
El tema de la terminología es
muy importante en múltiples aspectos.
Cuando pensamos en una comunicación efectiva,
pensamos, primero, en tener un término
que las personas comprendan, que sabemos
qué deseamos transmitir.
También queremos, en lo que respecta a articular abusos,
queremos asegurarnos de que usemos términos respetuosos
que no contribuyan, en sí mismos, a perjudicar
o trivializar el perjuicio.
A veces puede ser un compromiso entre esos dos
porque tal vez el término que comprende el público
de alguna manera es trivializante
y realmente no trasmite la gravedad del abuso.
Cuando pensamos en el hecho de que los promotores
dicen «pornografía infantil» no es el término correcto,
realmente no trasmite lo que realmente deseamos
trasmitir aquí, que es que se ha explotado a un niño,
se le ha abusado y que la palabra pornografía parece
sugerir algo consensual, algo adulto,
algo aceptable.
Ahora, la misma preocupación o algo similar ha ocurrido,
diría yo, en lo que respecta a la evolución
con la terminología relacionada con «porno de venganza»
o lo que originalmente se denominó
porno de venganza; desde el comienzo, los sobrevivientes
y sus promotores dijeron
que no es un término preciso en muchos sentidos.
Primero, no es realmente acerca de
venganza en muchos casos.
A veces, es una persona que hackea la cuenta de
alguien más y no tiene idea quién es,
y no es una relación que se terminó.
Y, en segundo lugar, bueno,
¿por qué llamarlo porno?
Ahora, es ligeramente distinto del contexto
de explotación sexual infantil
porque cuando hablamos de adultos,
tal vez el término pornografía no sea tan
erróneo, porque si intentamos transmitir
que es información sexualmente explícita en contraposición
con otro tipo de información,
e intentamos trasmitir la idea de
que se ha convertido a alguien en entretenimiento sexual,
entonces la palabra pornografía realmente es muy útil.
Dicho esto, muchos sobrevivientes
y víctimas han dicho que no se sienten cómodos
con el término precisamente
porque consideran que implica que existe algún
tipo de consentimiento.
Por lo tanto, cuando los promotores
usan el término pornografía no consentida
para reemplazar la parte de venganza con la parte que es importante,
que es la falta de consentimiento,
había cierta preocupación acerca de la segunda parte,
el término pornografía.
Lo que ha evolucionado desde entonces es intentar pensar
en términos genéricos que capturen
las múltiples formas de explotación.
Este término genérico que se ha adoptado,
tomándolo prestado de las académicas británicas Claire McGlynn
y Erika Rackley, que inventaron el
término «abuso sexual basado en imágenes» para incluir
muchas de estas formas distintas.
En lo que respecta al contenido real al que solíamos
referirnos, y a veces seguimos haciéndolo,
como «pornografía no consentida» ahora la llamamos
«imágenes íntimas distribuidas sin consentimiento».
Y considero que es un poco más,
un poco más preciso
y no tiene las mismas connotaciones inquietantes
que podríamos considerar con el término «porno».
Al mismo tiempo, es casi un trabalenguas para decirlo
y un poco difícil para el público,
pero creo que se comprende rápidamente.
A veces usamos esos términos.
Usamos muchos términos distintos que son imperfectos
porque intentamos garantizar
que el público comprenda rápidamente
de qué estamos hablando.
Esto sugiere que en lo que respecta al debate terminológico,
intentamos hacer lo mejor para ser precisos, respetuosos,
no trivializar ni tergiversar
ni desvirtuar el abuso,
pero también comprender que las personas pueden usar
muchos términos para intentar trasmitir la misma cosa.
Y, a veces, es solo porque es un término
que comprenden mejor.
Tener la mente un poco abierta acerca de eso,
tanto para escuchar lo que están diciendo
como para contribuir diciendo, bien, los promotores
y sobrevivientes desean sugerir un mejor término.
Creo que es la mejor manera de avanzar.